Marseille renverse Monaco, Greenwood décisif et l’OM retrouve le podium

Publié le 14 décembre 2025 à 23:21

L’Olympique de Marseille a frappé un grand coup au stade Vélodrome en s’imposant face à l’AS Monaco (1-0) au terme d’un choc haletant et indécis jusqu’aux dernières secondes. Longtemps dominés, souvent bousculés, les hommes de Roberto De Zerbi ont su faire preuve d’une incroyable résilience avant de punir leur adversaire sur une inspiration de Pierre-Emile Højbjerg et le sang-froid de Mason Greenwood. Une victoire précieuse qui permet à l’OM de remonter à la troisième place de Ligue 1 et de passer la trêve hivernale sur le podium.

Après avoir laissé filer l’occasion de prendre les commandes du championnat face à Toulouse puis Lille, Marseille se devait de réagir. Le succès européen décroché en Belgique face à l’Union Saint-Gilloise avait redonné de la confiance, mais le défi monégasque représentait un véritable test de maturité. Test réussi, malgré une prestation longtemps en déséquilibre.


Un début marseillais intense, puis Monaco prend le contrôle

Le coup d’envoi, retardé par l’usage de fumigènes, a été suivi d’un premier quart d’heure très animé, dominé par l’OM. Greenwood, particulièrement inspiré, a rapidement fait parler sa percussion sur le côté droit. Dès la 4e minute, son centre puissant obligeait Lukas Hradecky à une intervention décisive devant Aubameyang. Deux minutes plus tard, le Gabonais se montrait encore dangereux, cette fois sur un centre d’Emerson, mais le portier monégasque sortait parfaitement dans ses pieds.

Marseille semblait bien lancé, Murillo frôlant même le poteau d’une frappe puissante, mais ce temps fort initial allait s’estomper. Monaco est progressivement monté en régime, prenant le contrôle du ballon et exploitant les espaces laissés par le bloc marseillais.

Aleksandr Golovin a été l’un des hommes clés de ce renversement de dynamique. Le Russe a multiplié les projections et les passes tranchantes, mettant à contribution Gerónimo Rulli à plusieurs reprises. Le gardien argentin s’est illustré par une parade déterminante face à Golovin, avant d’être sauvé par Højbjerg, héroïque sur sa ligne devant Balogun juste avant la pause.

À ce moment-là, Marseille semblait au bord de la rupture. Les incompréhensions défensives se multipliaient, Minamino rôdait dangereusement, et seule l’inefficacité monégasque permettait à l’OM de regagner les vestiaires sans avoir encaissé le moindre but.


Une seconde période irrespirable

La reprise n’a fait que confirmer la domination monégasque. Minamino s’offrait rapidement une situation franche, puis Lamine Camara pensait ouvrir le score au terme d’une action collective limpide, finalement annulée pour un hors-jeu en amont. À chaque offensive, Monaco donnait l’impression de pouvoir faire basculer la rencontre.

Mais Marseille, fidèle à son caractère, a résisté. Greenwood, omniprésent, s’est retrouvé tour à tour sauvé par Kehrer sur sa ligne puis stoppé par Hradecky. Les entrées d’Igor Paixão et de Matt O’Riley ont redonné un semblant de maîtrise aux Phocéens, qui ont commencé à se projeter davantage.

Dans ce bras de fer tendu, les gardiens ont pris une dimension centrale. Rulli a encore sorti un face-à-face décisif devant Minamino, tandis que Hradecky repoussait une frappe puissante d’Aubameyang puis un tir placé de Greenwood.


Greenwood libère le Vélodrome

Alors que Monaco croyait toucher au but – Balogun voyant même une réalisation refusée après intervention de la VAR –, Marseille a frappé au moment le plus cruel. À la 82e minute, Pierre-Emile Højbjerg a parfaitement vu l’appel de Greenwood entre les lignes. D’une passe glissée millimétrée, il a mis l’Anglais sur orbite. Greenwood n’a pas tremblé : contrôle propre, plat du pied précis, ballon logé dans la lucarne opposée. Le Vélodrome a explosé.

Ce but, inscrit contre le cours du jeu, a récompensé la patience et la solidarité marseillaises. Monaco a jeté toutes ses forces dans la bataille en fin de match, mais s’est heurté à un mur. Rulli a encore réalisé deux interventions exceptionnelles dans le temps additionnel, avant qu’Aguerd ne sauve une dernière fois sur sa ligne.


Une victoire fondatrice pour l’OM

Au coup de sifflet final, Marseille pouvait exulter. Cette victoire, acquise dans la souffrance, pourrait bien marquer un tournant dans la saison olympienne. Troisième de Ligue 1, à égalité de points avec Lille mais devant à la différence de buts, l’OM s’installe solidement sur le podium avant la trêve.

Pour Monaco, la désillusion est immense. Malgré une prestation globalement maîtrisée et une domination nette dans le jeu, l’ASM repart bredouille et glisse à une inquiétante neuvième place. Une inefficacité offensive et un manque de réalisme qui coûtent cher.

Dans une soirée où Marseille a longtemps plié sans rompre, Greenwood s’est une nouvelle fois imposé comme l’homme providentiel. Et l’OM, plus que jamais, peut rêver grand.

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