Le derby du Nord de Londres a souvent offert des scénarios épiques, des retournements irrationnels et des soirées gravées dans l’histoire des deux clubs. Mais celle-ci aura sans doute une place à part. À domicile, Arsenal a littéralement submergé Tottenham (4-1), porté par un Eberechi Eze incandescent, auteur d’un triplé qui fera date. Dans un Emirates Stadium en fusion, les Gunners ont non seulement affirmé leur domination sur la capitale, mais se sont aussi offert un succès d’une ampleur rarement vue dans ce duel pourtant réputé imprévisible.
Ce triomphe constitue leur quatrième victoire consécutive en derby, leur meilleure série face aux Spurs depuis le début du XXIe siècle. Tottenham, lui, repart assommé, humilié, et réduit à contempler l’écart grandissant entre les deux rivaux.
Arsenal étouffe Tottenham dès les premières minutes
Le plan d’Arteta était clair : imposer un rythme impossible à suivre pour les Spurs, encore marqués par leurs récentes irrégularités. Dès la 3e minute, Eze, déjà très inspiré, glissait un ballon subtilement dévié vers Declan Rice. La reprise de ce dernier forçait Vicario à une première parade décisive, tandis que Danso déviait in extremis en corner. Le premier avertissement était lancé.
La pression ne cessait de monter. Romero devait se jeter pour contrer Merino, Saka martyrisait Udogie dans son couloir, et chaque accélération londonienne semblait pouvoir faire basculer le match. Tottenham, de son côté, multipliait les fautes tactiques et les touches longues sans ambition, cherchant avant tout à casser le rythme pour éviter l’implosion.
Mais Arsenal avançait comme une vague, méthodique et implacable.
Arsenal frappe, Tottenham s’effondre
À force de subir, Tottenham allait rompre. À la 36e minute, une inspiration merveilleuse de Mikel Merino lançait Trossard dans la surface. Le contrôle orienté du Belge éliminait Van de Ven, dont la tentative de sauvetage se transformait en une déviation fatale dans son propre but. L’Emirates explosait.
Leo strikes, Emirates Stadium erupts 🤩
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Cinq minutes plus tard, c’était au tour d’Eze d’inscrire le premier acte de son chef-d’œuvre. Servi dans la surface, il crochetait, armait, et envoyait une frappe déviée une nouvelle fois par Van de Ven. Vicario, masqué, ne pouvait que constater les dégâts. À 2-0, l’écart semblait presque flatteur pour Tottenham.
Mais Arsenal n’avait pas fini. Dès le retour des vestiaires, à peine 40 secondes après la reprise, Timber trouvait Eze dans l’intervalle. Le milieu offensif ajustait une frappe chirurgicale au ras du poteau. L’Emirates grondait, euphorique : Arsenal menait 3-0, Tottenham sombrait.
The coolest head in north London 🧘♂️
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Ebs’ first goal in the derby 🌟 pic.twitter.com/TTo0xFucrI
Extending our advantage just 36 seconds after the restart 🤯
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Eze turns up the heat 🔥 pic.twitter.com/uPJr7R2qyf
Le sursaut isolé de Richarlison ne change rien
Désespérés, les Spurs tentaient tant bien que mal de réagir. Et à défaut de construire, ils frappaient… littéralement. Sur une récupération agressive de Palhinha, Richarlison envoyait des 32 mètres une frappe démentielle en pleine lucarne, laissant Raya sans réaction. Un éclair dans la nuit, un geste individuel qui ne devait rien à la maîtrise collective.
Il s’agissait du premier tir des Spurs dans le match, un chiffre qui en disait long sur la domination totale des Gunners. Pire : Tottenham devenait la seule équipe de Premier League cette saison à terminer deux premières mi-temps sans le moindre tir. Une anomalie statistique qui résumait parfaitement leur prestation.
Romero, nerveux, contestait tout, protestait sur chaque duel et écopait d’un jaune qui le priverait du prochain match. L’agacement gagnait les rangs des visiteurs, incapables de stopper l’hémorragie.
Eze parachève son récital et humilie Tottenham
Le dernier acte du derby portait encore la signature d’Eberechi Eze. Sur une transition rapide, Trossard servait son numéro 10, qui éliminait Udogie avec une facilité déconcertante avant de battre Vicario d’un plat du pied serein, presque insolent. Le triplé était là. La légende venait de s’écrire.
Eze aurait même pu s’offrir un quadruplé, Vicario repoussant une dernière tentative. Mais l’essentiel était déjà scellé : Arsenal dominait Tottenham comme rarement dans l’ère moderne. Une équipe sûre d’elle, portée par un collectif maîtrisé et un joueur en état de grâce.
La dynamique opposée des deux clubs
Avec ce succès, Arsenal enchaîne un 15e match sans défaite toutes compétitions confondues et prend six points d’avance en tête de la Premier League. Les Gunners affichent une confiance rarement vue depuis l’ère Wenger et semblent armés pour tenir la distance dans la course au titre.
Tottenham, en revanche, s’enlise : une seule victoire sur les cinq derniers matches officiels, trois défaites et
une identité de jeu toujours fragile malgré les ambitions annoncées en début de saison. Le contraste était saisissant, presque cruel.
Homme du match : Eberechi Eze
Sans contestation possible. Un triplé dans un derby, un récital technique et une influence constante : Eze a incarné la domination totale d’Arsenal et a inscrit son nom dans l’histoire du Nord de Londres.
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