Le Soudan lance enfin sa CAN en battant la Guinée équatoriale et garde espoir

Publié le 28 décembre 2025 à 15:52

 

Le Soudan a signé un succès précieux face à la Guinée équatoriale (1-0), décrochant ainsi ses trois premiers points à la CAN 2025. Une victoire arrachée dans la douleur, sur un but contre son camp de Samuel Coco, qui permet aux Faucons de Jediane de rester pleinement en course pour une qualification en huitièmes de finale avant une dernière journée décisive contre le Burkina Faso.

Une première période dominée par la Guinée équatoriale

La rencontre débute pourtant sous de bons auspices pour les Équatoguinéens, dominateurs dans la possession et plus installés dans le camp adverse. Ironie du sort, la première occasion franche est à mettre au crédit du Soudan, lorsque Mohamed Eisa se présente face à Jesús Owono dès la 2e minute, sans parvenir à conclure.

Rapidement, la Guinée équatoriale impose son tempo. Après un débordement côté gauche d’Eneme, José Machín puis Pedro Obiang se retrouvent en excellente position, mais manquent tour à tour l’ouverture du score (11e). Les occasions s’enchaînent sans réussite pour les hommes de Juan Micha, tandis que le match devient de plus en plus haché par les fautes et… les blessures.

Eneme, touché après un contact rugueux dans la surface soudanaise, doit céder sa place (25e). Quelques minutes plus tôt, le gardien Owono était déjà resté au sol, victime d’une douleur à l’arrière de la cuisse sur une relance. Le Soudan n’est pas épargné non plus : son portier Monged Elneel s’effondre à la 36e minute, suscitant une vive inquiétude avant de finalement reprendre sa place.

Avec dix minutes de temps additionnel, la fin de première période devient électrique. La Guinée équatoriale réclame un penalty après une intervention musclée sur Loren Zúñiga, sans obtenir gain de cause. De son côté, le Soudan laisse passer une énorme opportunité par Mohamed Abdelrahman, qui manque totalement sa frappe dans la surface. Juste avant la pause, Pedro Obiang place une tête dangereuse qui frôle la transversale (45e+6). Le score reste pourtant vierge.

Un tournant cruel et un but décisif contre son camp

Au retour des vestiaires, la Guinée équatoriale repart à l’assaut. Nabil Ondo frôle l’ouverture du score sur une frappe enroulée après un contre éclair (47e), puis Omar Mascarell teste Elneel de loin sur corner (51e). Le Soudan, plus discret, se procure néanmoins une énorme double occasion autour de l’heure de jeu, sauvée in extremis par la défense équatoguinéenne et Owono.

Alors que la pression semble clairement en faveur de la Guinée équatoriale, le scénario bascule contre le cours du jeu. Sur un coup franc bien frappé par Mohamed Eisa, Samuel Coco dévie malencontreusement le ballon dans ses propres filets (74e). Le stade Mohamed V de Casablanca explose, porté par une diaspora soudanaise en fusion.

Galvanisé, le Soudan passe même tout près du break quelques minutes plus tard sur un centre presque repris contre son camp par Orozco (76e). La Guinée équatoriale, sonnée, tente de réagir dans les dernières minutes.

Un siège final bien résisté par le Soudan

Les Équatoguinéens jettent leurs dernières forces dans la bataille. Emilio Nsue manque de peu l’égalisation sur une frappe croisée qui survole la barre (79e), tandis que Nabil Ondo multiplie les initiatives sur son couloir gauche. En toute fin de rencontre, Elneel se montre décisif sur un coup franc direct de Miranda, avant qu’un défenseur soudanais ne sauve les siens sur corner (90e+4).

Solides et solidaires jusqu’au bout, les Soudanais tiennent bon et valident un succès aussi précieux que symbolique.

Un succès fondateur pour la suite

Grâce à cette victoire, le Soudan se relance totalement dans la compétition et peut encore croire à une qualification en huitièmes de finale avant un dernier match couperet face au Burkina Faso. À l’inverse, la Guinée équatoriale concède une deuxième défaite consécutive et voit son avenir dans cette CAN sérieusement compromis.

Homme du match : Mohamed Eisa, omniprésent offensivement et à l’origine du but décisif.

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.