
Un choc attendu, un scénario frustrant. La Juventus et l’AC Milan ont accouché d’un 0-0 terne ce week-end à l’Allianz Stadium. Un sommet de Serie A marqué par la prudence tactique, les occasions manquées, un penalty expédié dans les tribunes par Christian Pulisic et surtout un arrêt miraculeux de Mike Maignan qui a sauvé les Rossoneri d’une défaite certaine.
Un début de match prudent et cadenassé
Les vingt premières minutes ressemblent à une partie d’échecs grandeur nature. Massimiliano Allegri et Stefano Pioli ont tous deux aligné des blocs compacts, préférant la gestion à la prise de risques. La Juventus tente bien de contrôler le rythme avec son trio du milieu, mais sans verticalité ni accélération. Milan, lui, mise sur ses ailiers pour créer des décalages, mais se heurte à la densité défensive turinoise.
Résultat : presque pas d’occasions franches avant la demi-heure de jeu, à l’exception de quelques incursions timides de Jonathan David côté Juve et d’un tir de Pulisic contré par Bremer pour Milan.
L’éclair Maignan : l’arrêt qui change tout
Tout bascule au retour des vestiaires. La Juve, plus tranchante sur coups de pied arrêtés, obtient un corner et Federico Gatti, laissé seul au second poteau, catapulte une tête puissante à bout portant. Le stade croit à l’ouverture du score… mais Mike Maignan surgit.
Dans un réflexe fulgurant, le gardien français détourne le ballon sur sa ligne. Une parade d’école, qui vaut presque un but et maintient Milan dans le match. Ce geste de classe mondiale électrise les Rossoneri et symbolise la soirée : un Milan dominateur mais dépendant de son portier.

Pulisic rate le tournant du match
Trois minutes plus tard, Milan obtient le scénario idéal : un penalty, logique, obtenu par Santiago Giménez après une faute évidente dans la surface. C’est l’occasion rêvée de punir la Juventus et de frapper un grand coup.
Christian Pulisic s’élance… et envoie sa frappe au-dessus de la barre. Un raté monumental pour un joueur en pleine confiance ces dernières semaines. À 1-0, Milan aurait eu le match en main ; à 0-0, la frustration s’installe.

Une fin de match de plus en plus brouillonne
Le penalty raté agit comme un tournant. Les hommes de Pioli dominent territorialement, mais leurs offensives manquent de justesse et de lucidité. Rafael Leão, entré pour dynamiter la fin de match, multiplie les courses et les dribbles mais enchaîne les mauvais choix dans le dernier geste.
La Juventus, de son côté, recule volontairement et joue les contre-attaques mesurées. Adrien Rabiot fait le ménage au milieu, Pierre Kalulu reste appliqué dans son couloir, mais aucune des deux équipes n’arrive à faire plier l’autre. L’Allianz Stadium retombe dans une atmosphère lourde : le choc promis se transforme en duel sans vainqueur.
Un nul qui n’arrange personne
Ce 0-0 est une contre-performance pour les deux clubs. La Juventus manque l’occasion de mettre la pression sur Naples et la Roma. Milan, malgré un match globalement maîtrisé et plusieurs opportunités franches, repart frustré et voit ses rivaux directs s’échapper.
Cette soirée restera comme celle du miracle de Mike Maignan et du gâchis offensif de ses coéquipiers. Le résumé parfait d’un choc qui n’a pas tenu toutes ses promesses : un duel tactique solide, mais sans éclat.

Un choc sans vainqueur, mais riche en enseignements : Milan doit apprendre à concrétiser, la Juve à assumer davantage le jeu. Dans l’immédiat, ce nul est une mauvaise opération pour les deux équipes dans la course au Scudetto.
La Juve concède donc son quatrième match nul et stop la dynamique milanaise au terme de 90' minutes à deux vitesses.
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