Dans une ambiance électrique au stade Prince Moulay Abdallah de Rabat, le Maroc a manqué l’occasion de valider dès la deuxième journée son billet pour les huitièmes de finale de Coupe d’Afrique des nations. Accrochés par une solide équipe malienne (1-1), les Lions de l’Atlas repartent avec un sentiment de frustration, tant la victoire semblait à portée de main devant leur public.
Une entame pleine d’intentions mais peu tranchante
Portés par un stade incandescent et une attente immense autour de cette CAN disputée à domicile, les hommes de Walid Regragui ont rapidement affiché leurs intentions. Le Maroc s’installe haut, monopolise le ballon et tente d’imposer son rythme. Les combinaisons se multiplient sur les côtés, notamment grâce à l’activité de Noussair Mazraoui, très présent dans le couloir droit, et aux projections d’Azzedine Ounahi entre les lignes.
Malgré cette domination territoriale, les occasions franches se font rares. Les Lions de l’Atlas manquent parfois de justesse dans le dernier geste, à l’image de cette énorme opportunité manquée par Ismaël Saibari, dont la reprise s’envole alors que le gardien malien est au sol. Le Maroc contrôle, mais peine à concrétiser.
Brahim Diaz débloque la situation avant la pause
La délivrance intervient finalement juste avant la mi-temps. Après une longue séquence de pression, une main malienne dans la surface est signalée après intervention de la VAR. Brahim Diaz, très attendu pour être l’un des hommes forts de cette CAN, prend ses responsabilités. D’un penalty parfaitement exécuté, il permet au Maroc de virer en tête à la pause (1-0), libérant provisoirement un public en fusion.
Ce but semblait lancer idéalement les Lions de l’Atlas, qui avaient alors la qualification au bout des crampons.
Une seconde période sous tension
Au retour des vestiaires, le Maroc repart avec de bonnes intentions. Les centres se succèdent, la pression est constante, mais le manque d’efficacité persiste. Peu à peu, la rencontre se tend. Les fautes se multiplient, le rythme se hache, et le Mali gagne en confiance.
Sur une action litigieuse dans la surface marocaine, l’arbitre est à nouveau appelé par la VAR. Cette fois, la décision est fatale aux locaux : penalty pour le Mali. Lassine Sinayoko transforme la sentence et remet les deux équipes à égalité, refroidissant Rabat.
Un final sous pression, sans réussite
Piqués au vif, les Lions de l’Atlas jettent leurs dernières forces dans la bataille. Youssef En-Nesyri se procure une occasion majeure en fin de match, mais le gardien malien réalise un arrêt décisif. Malgré une ultime pression dans le temps additionnel et plusieurs situations confuses dans la surface adverse, le Maroc ne parvient pas à reprendre l’avantage.
Une attente prolongée mais des certitudes à conserver
Ce match nul retarde donc la qualification du Maroc pour les huitièmes de finale, sans pour autant la remettre sérieusement en cause. Les Lions de l’Atlas restent maîtres de leur destin, mais devront impérativement se montrer plus réalistes lors de la dernière journée de la phase de groupes.
Devant leur public, les attentes sont immenses. La performance collective reste globalement solide, l’organisation en place, mais ce rendez-vous rappelle une évidence : dans une CAN disputée à domicile, chaque occasion manquée peut peser lourd. Le Maroc le sait désormais, et n’aura plus droit à l’erreur s’il veut aller au bout de son rêve continental.
Ajouter un commentaire
Commentaires