Réduite à dix juste avant la pause, l’Égypte a fait preuve d’un immense sang-froid pour venir à bout de l’Afrique du Sud (1-0) ce vendredi. Portés par un Mohamed Salah une nouvelle fois décisif, les Pharaons signent une victoire de caractère qui leur assure la qualification pour les huitièmes de finale de cette CAN 2025 et la première place du groupe B.
Une première période à sens unique
Dans un groupe B encore très ouvert avant le coup d’envoi, l’enjeu était considérable. Après le match nul entre l’Angola et le Zimbabwe (1-1), une victoire permettait de prendre une option majeure sur la qualification. Conscients de l’opportunité, les Égyptiens entament la rencontre avec intensité et détermination.
Dès les premières minutes, les Pharaons monopolisent le ballon, imposent un pressing haut et installent durablement le jeu dans le camp sud-africain. L’Afrique du Sud, dépassée dans l’impact et le rythme, peine à ressortir proprement et se contente de phases de possession stériles, sans véritable projection offensive. L’Égypte se crée plusieurs situations intéressantes, notamment sur coups de pied arrêtés et frappes lointaines, à l’image d’un coup franc de Marmoush qui frôle le cadre à la 21e minute.
Bien en place tactiquement, solides dans l’entrejeu et patients dans la construction, les Pharaons affichent un visage bien plus maîtrisé que lors de leur précédente sortie. Cette domination finit logiquement par être récompensée juste avant la pause.
Salah, implacable dans les moments clés
À la 44e minute, Mohamed Salah est trouvé dans la surface et provoque le défenseur sud-africain Mudau. Ce dernier, en retard, laisse traîner sa main sur le visage de l’attaquant égyptien. Après recours à la VAR, l’arbitre désigne le point de penalty. Sans trembler, Salah se charge de la sentence et transforme d’une panenka pleine de sang-froid. Il inscrit ainsi son deuxième but du tournoi et son 63e en sélection, confirmant une fois encore son rôle de leader technique et mental.
Mais le scénario bascule dans la foulée. Juste avant la mi-temps, Hany écope d’un second carton jaune et laisse ses coéquipiers à dix pour toute la seconde période. Un tournant majeur qui change totalement la physionomie de la rencontre.
Solidarité et discipline en infériorité numérique
Au retour des vestiaires, l’Afrique du Sud pousse logiquement pour profiter de sa supériorité numérique. Les Bafana Bafana installent le jeu dans le camp égyptien, multiplient les centres et tentent d’étirer le bloc adverse. Mais l’Égypte fait preuve d’une organisation remarquable. Compacte, disciplinée et solidaire, la défense repousse les assauts les uns après les autres.
Malgré la pression, les occasions franches restent rares. El-Shenawy s’illustre sur une frappe rasante de Mudau à la 73e minute, tandis que la défense égyptienne coupe efficacement les lignes de passe. De leur côté, les Pharaons ne renoncent pas à attaquer et cherchent à exploiter les espaces laissés en transition. Ashour puis Attia tentent leur chance de loin, rappelant que l’Égypte reste dangereuse malgré l’infériorité numérique.
Une fin de match sous tension
Les dernières minutes sont irrespirables. L’Afrique du Sud jette toutes ses forces dans la bataille et croit obtenir un penalty à la suite d’une main supposée dans la surface à la 88e minute. Après une longue consultation de la VAR, l’arbitre revient finalement sur sa décision, estimant que le défenseur égyptien prenait appui au sol avant le contact avec le ballon.
Soulagés mais toujours sous pression, les Pharaons tiennent bon jusqu’au coup de sifflet final. Cette victoire 1-0, acquise dans la douleur, témoigne de leur solidité mentale et de leur expérience des grands rendez-vous.
Une qualification méritée et un message envoyé
Grâce à ce succès, l’Égypte prend seule la tête du groupe B avec six points et devient la première équipe officiellement qualifiée pour les huitièmes de finale de cette CAN 2025. L’Afrique du Sud, malgré une domination stérile en seconde période, reste bien placée avec trois points et jouera sa qualification lors de la dernière journée face au Zimbabwe.
Pour les Pharaons, ce succès est plus qu’une simple victoire : c’est un message fort envoyé à la concurrence. Capables de dominer à onze, de résister à dix et de s’en remettre à leur leader dans les moments décisifs, les Égyptiens confirment qu’ils seront l’un des sérieux prétendants au titre.
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