Après quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues, le Real Madrid a mis fin à sa série noire en s’imposant logiquement face à un FC Barcelone sans relief (2-1). Si le score reste étriqué, le contenu du match a confirmé la différence de niveau actuelle entre les deux géants espagnols : un Real solide, inspiré par Jude Bellingham et Kylian Mbappé, face à un Barça atone, dominé dans tous les compartiments du jeu et réduit à dix après l’expulsion de Pedri en toute fin de rencontre.
Une entame marquée par la VAR
Le ton a été donné dès les premières secondes au Santiago Bernabéu. À la 2ᵉ minute, l’arbitre César Soto Grado a cru bon de signaler un penalty pour le Real Madrid, estimant que Lamine Yamal avait accroché Vinicius Jr. dans la surface. Mais la VAR, déjà omniprésente, est intervenue : c’est bien le Brésilien qui avait percuté la jambe du jeune Catalan. Penalty annulé, coup franc pour le Barça.
Dix minutes plus tard, la technologie a encore joué les trouble-fêtes. Après un pressing haut d’Arda Güler, Mbappé récupérait le ballon et expédiait une frappe sèche au fond des filets. Le Bernabéu exultait… avant que la VAR ne vienne refroidir l’ambiance : une touche préalable du Turc rendait le Français hors-jeu de quelques centimètres. Deux interventions, deux frustrations, et toujours 0-0 au quart d’heure de jeu.
Mbappé et Bellingham, les patrons du Real
Le Barça a bien tenté de poser le pied sur le ballon, mais sans verticalité ni danger. Lamine Yamal a bien tenté une frappe enroulée (9ᵉ), mais le manque d’agressivité offensive des Catalans sautait aux yeux. À l’inverse, le Real Madrid affichait un plan de jeu limpide : pressing haut, projection rapide et maîtrise technique au milieu.
À la 22ᵉ minute, Jude Bellingham trouvait Mbappé dans la profondeur. L’attaquant français, d’un sang-froid remarquable, trompait Szczesny d’un tir croisé chirurgical. 1-0, le Bernabéu explosait.
Les Merengues, confiants, insistaient pour tuer le match. Mbappé (29ᵉ) et Huijsen (30ᵉ) forçaient Szczesny à deux interventions décisives. Le Real dominait, le Barça subissait. Pourtant, contre le cours du jeu, les Blaugrana allaient égaliser.
Le cadeau de Güler et la réaction madrilène
À la 38ᵉ minute, Arda Güler, trop confiant dans sa propre surface, perdait le ballon sous la pression de Pedri. Baldé en profitait pour centrer vers Rashford, dont le service trouvait Fermín López seul face au but. L’Espagnol ne tremblait pas : 1-1. Le Barça égalisait sur sa première véritable occasion.
Mais l’équilibre fut de courte durée. Bousculé par cette injustice sportive, le Real Madrid reprenait son emprise. Vinicius, virevoltant sur son aile gauche, éliminait Baldé et centrait du gauche. Militao, dominant dans les airs, remettait vers le second poteau où Jude Bellingham surgissait pour pousser le ballon dans le but vide (43ᵉ). Un but de renard, symbole du mental madrilène. 2-1, score logique à la pause.
Mbappé manque le break
Dès la reprise, le Real Madrid poursuivait sa domination. À la 51ᵉ minute, une main d’Eric García dans la surface offrait un penalty indiscutable aux Madrilènes. Mbappé s’élançait, sûr de lui, mais Szczesny plongeait du bon côté et détournait la frappe. Un échec rare pour le capitaine des Bleus, qui laissait le Barça en vie.
Fermín López, encore lui, tentait de sonner la révolte sur l’action suivante, mais son tir plein axe terminait dans les gants de Courtois (53ᵉ). Une éclaircie sans lendemain pour des Catalans apathiques, incapables d’exploiter leurs rares temps forts.
Un Barça dépassé, un Real en contrôle
À mesure que le temps passait, le Barça perdait en lucidité et en intensité. Baldé, constamment débordé par Militao et Vinicius, multipliait les approximations. Rashford, placé en faux neuf, ne pesait pas. Même Lamine Yamal, habituellement inspiré, semblait sans solution.
En face, le Real Madrid contrôlait tranquillement les débats. Xabi Alonso, fidèle à son style méthodique, faisait entrer Brahim Diaz pour densifier le couloir droit. L’Espagnol se montrait immédiatement dangereux, provoquant la défense adverse et offrant même une situation de but à Bellingham (68ᵉ), encore refusée pour un hors-jeu préalable.
Pedri voit rouge, le Barça craque nerveusement
Les dernières minutes tournaient à la frustration côté catalan. Vinicius, remplacé à la 73ᵉ minute, quittait le terrain furieux avant de revenir s’asseoir sur le banc, sous les applaudissements du public. Le Barça, lui, perdait définitivement pied. Pedri, déjà averti, commettait une faute grossière sur Tchouaméni (90ᵉ+10) et écopait d’un second jaune, synonyme d’expulsion.
Dans les ultimes instants, Rodrygo avait deux occasions pour sceller le sort du match : un tir trop mou (90ᵉ+4), puis un coup franc bien repoussé par Szczesny (90ᵉ+7). En face, un dernier frisson parcourait le stade lorsque Jules Koundé, servi par Lamine Yamal, contrôlait mal un ballon dangereux à quelques mètres du but (89ᵉ).
La tension montait encore lorsque Yamal était la cible d’une échauffourée collective dans le temps additionnel. L’arbitre sifflait la fin dans un climat tendu : le Real Madrid s’impose 2-1, et relance une dynamique interrompue depuis plusieurs semaines.
Un Real supérieur, un Barça inquiétant
Ce Clásico, sans atteindre les sommets d’intensité du passé, aura confirmé une tendance lourde : le Real Madrid de Xabi Alonso est aujourd’hui plus structuré, plus mature et plus équilibré que son rival catalan. Mbappé, malgré son penalty raté, a été tranchant. Bellingham, encore une fois décisif, a incarné le liant entre les lignes.
En revanche, le FC Barcelone, privé de Gavi, Lewandowski et Pedri en fin de match, a montré ses limites offensives et mentales. Sans rythme, sans créativité, les Blaugrana ont semblé résignés dès le deuxième but madrilène.
Avec ce succès, le Real Madrid creuse l’écart en tête de la Liga et prend cinq points d’avance sur son éternel rival. Un Clásico sans folie, mais d’une importance capitale dans la course au titre.
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